Ce matin nous étions tous heureux, ravis de nous retrouver une nouvelle fois sur une épreuve fort sympathique, c’est ainsi tous les dimanches, coureurs, organisateurs, bénévoles, prennent le temps d’une coupure dominicale pour créer ou renouer des liens, c’est ce qui caractérise notre petit monde de la course à pied, une micro structure avec ses règles, que certains n’hésitent pas à définir comme une deuxième famille.
Et quand dans une famille, l’un des membres du groupe est souffrant, cela rejaillit sur l’ensemble, nous avons ces derniers temps eu l’occasion de juger à quel point ce petit noyau pouvait être uni lorsque l’un des leurs était dans la souffrance.
Aujourd’hui, notre petit monde c’est réjoui, non pas d’apprendre que Fabrice allait mieux, mais tout simplement de le voir, la au milieu de ses semblables, de ses amis coureurs.
Car Fabrice TULLIO malgré la maladie qui le harcèle depuis 7 mois est, et restera l’un des maillons de cette chaine, l’un de ceux qui ont souffert, transpiré, pleuré, souri, sur nos belles routes.
Ce matin Fabrice est donc venu retrouver ses amis à Marguerittes, et à un moment il m’a dit « Pour moi la course à pied c’est du passé, dans quelques temps lorsque la maladie sera au passé, je n’aurai plus la possibilité de courir » et je lui ai répondu « tu es un combattant c’est bien, tu as l’espoir de vivre c’est bien, mais ne perd pas l’espoir de courir ou de faire du sport, car cela a toujours fait parti de ta vie, il faut que tu gardes cette envie au fond de toi »
Aujourd’hui beaucoup sont allés à sa rencontre… Certes physiquement notre Fabrice à changé, il le sait, il l’avoue volontiers, mais en discutant avec lui, ce qui nous rassure c’est qu’il a gardé au fond de lui cette envie de lutter comme il le faisait sur les routes et les chemins alors qu’il était au meilleur de sa forme.
Il nous donne une belle leçon de courage, à nous les biens portants, et de sa maladie il arrive même à puiser des raisons de se réjouir… Il me disait ce matin « il a fallut que je tombe malade, pour m’apercevoir à quel point il y avait des personnes dévouées, la maladie m’a permis de découvrir le monde hospitalier, son personnel, ses infirmiers, ses infirmières et ses médecins, des personnes qui sont à l’écoute des patients qui ont besoin d’être rassurés »
Sacré bonhomme que notre Fabrice, ce matin pour moi il a été le plus de ma matinée, avant d’aller me plonger dans un sommeil réparateur, j’ai eu l’envi de vous dire à quel point j’ai été touché de retrouver notre Fabrice et je garde l’espoir de le retrouver un jour dans un peloton…