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Calendrier des Courses Hors Stade Gardoises 2018

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Marvejols-Mende de l'intérieur
Posté le Thursday, July 28, 2011 par René Reboul :: 11301 Vues :: 0 Commentaires :: Article Rating :: Les Echos des Courses sur Route  

       

39ème édition en ce dimanche 24 juillet, l’an prochain nous fêterons dignement la 40ème de la grande dame, la classique des courses hors stade de la Région Languedoc Roussillon, celle qui a permis que tout bascule il y a 4 décennies… Marvejols Mende.

Après avoir testé leurs sens de l’organisation et de la convivialité, sur  les courses de café et sur le tour de Mende à partir de 1969, un quatuor tonique, revendicatif et visionnaire composé de Moulin, de Begnatborde et des frères Boudet a mis la course à pied sur les rails du succès en organisant le 22 juillet 1973 le 1er Marvejols Mende.

Contre vent et marée, Marvejols Mende s’est tenue de 1973 à 2011…

1973 fût l’une des toutes premières courses en France à oser défier la FFA, et 153 coureurs avait répondu à ce premier appel !

 

 

Cette année en cette fin juillet l’ambiance est bon enfant et décontractée, les coureurs sont heureux de se retrouver sur la place du foirail de Marvejols pour une ballade que certains connaissent pas cœur pour y avoir usé leurs baskets à de nombreuses reprises…

Une ambiance décontractée qui tranche avec les premières éditions ou les autorités régionales de la Ligue du Languedoc, organisme décentralisé de la Fédération Française d’Athlétisme brandissaient l’interdiction d’organiser de telles manifestations.

 

 

Histoires de contrastes.

 

Ce qui contraste avec cette première édition, c’est bien évidemment la foule, car presque 40 ans plus tard les coureurs viennent de tous les horizons pour franchir la côte du Gougard, puis celle de Chabrit.

Une foule toujours aussi impressionnante car plus de 3500 participants sont une nouvelle fois de la fête… Avec pour beaucoup une certaine fierté, d’y être déjà venu, d’y être encore… « C’est ma 39ème édition, et je bloque à 1h45 » me disait Francis Mariani  il n’en a raté aucune depuis 1973 un sacré bonhomme ! Même son de cloche dans la bouche de Raymond Cheynet de Montélimar, lui aussi était de la première puis de toutes les autres qui ont suivi « j’étais bien, puis j’ai chopé la crève, petit problème aux poumons, respiration difficile, mais l’envie de participer était plus forte ! »

Plus modeste Gérard Pascal le V3 Mendois affichait cette année sa 30ème, c’est déjà pas mal ! Mais Gérard n’était pas satisfait de sa prestation « J’ai rarement souffert comme cette année, ce fût très dur » il termine néanmoins sur la 2ème marche de sa catégorie.

Monique Armand qui avait opté pour la marche en était à sa 23ème édition mais elle avouait « je n’arriverai jamais à boucler 30 éditions, ce n’est pas possible, c’est chaque année un peu plus dur »

Gilbert Aussel en était à sa 17ème, une 17ème qu’il redoutait, mais tout compte fait avec 2h21’55 il est pleinement satisfait, même s’il mettra une bonne semaine à s’en remettre !

A l’opposé d’autre avait pour la première fois tenté l’aventure comme Stéphanie Brusquet, « Lapinou » pour les intimes, venue de Marignane … Elle termine en 2h40’37’’ "Ce fut dur ... ce fut long... je suis vraiment heureuse " Notre néophyte avouait même avoir versé une larme en franchissant la ligne d’arrivée… Quelle satisfaction, que du bonheur !

 
Ce qui contraste avec les autres éditions c’est le sujet de conversation « Le temps » …
Car il faut bien l’avouer les campeurs n’ont pas été à la fête, la température matinale   était plutôt frisquette, le thermomètre de la voiture de notre chauffeur Robert Armand affichait 5 petits degrés à 7h00 en arrivant à Marvejols…
À Mende c’est souvent la chaleur qui a marqué les esprits, surtout lorsque nous nous replongeons aux premières éditions quand le départ du joyeux peloton retentissait sur les coups de 14 heures… Il y en a eu des coups de barre mémorables dans le Goudard ou le Chabrits lorsque le soleil était à son zénith.
1976 fût un excellent souvenir, pas pour l’organisation je l’imagine volontiers, cette année là nous étions un peu plus de 800 à avoir affronté le parcours sous une pluie battante, c’est l’une des rares années ou la pluie s’est invitée à la fête.
 
Ce qui contraste aussi avec 1975, c’est la foule des spectateurs, 40 ans plus tôt nous courrions dans l’anonymat, à présent c’est dans un couleur bordé de monde que les coureurs franchissent la ligne d’arrivée. Même le plus fatigué arrive à retrouver quelques forces pour répondre aux nombreuses sollicitations des nombreux spectateurs qui poussent de la voix ceux qui n’en peuvent plus sur ce terrible final pentu !
Cette présence nous la retrouvons également aux points stratégiques du parcours, comme au tour de France cycliste, c’est en haut des cols qu’il y a du spectacle… Un spectacle assuré par les coureurs, les spectateurs, mais aussi par les nombreux bénévoles qui s’affèrent et tentent de n’oublier personnes pour la distribution des bouteilles tant désirées, et puis il y a les groupes musicaux, les chanteurs qui à grands coups de décibels tentent de nous faire oublier la souffrance due à la pente.
 
Enfin pour en finir avec les contrastes il y a le noir et le blanc, un contraste saisissant ! Depuis plus de 10 ans, les kenyans, éthiopiens, Ougandais, ont fait de la Lozère leur terrain de jeu…
Il fallait être très fort pour désigner le futur vainqueur à l’attaque du Chabrit, aussi bien chez les hommes, que chez les femmes.
Il était à ce moment précis deux kenyans devant chez les masculins, exactement le même gabarit, la même foulée, la même facilité dans l’effort, si Luka Kanda a été le plus fort sur le final, John Kyui n’a pas démérité bien au contraire, mais il ont laissé aux marcheurs et aux spectateurs une image de fluidité, de facilité qu’ils ne sont pas prêt d’oublier, il y avait eux et les autres.
Idem chez les féminines, trois gabarits identiques pas très grandes, a quelques choses prêt elles devaient toutes les trois avoir la même taille, le même poids, et la même facilité avant l’attaque de la dernière difficulté. Sur leur passage, dans la foule des spectateurs, une personne leur a lancé une phrase, je n’ai rien compris mais ce que je sais c’est que toutes les trois se sont retournées avec une aisance déconcertante…
Leur facilité était troublante, car à ce moment là nous assistions au passage de  coureurs qui étaient dans le dur, à l’image du Nîmois Abdelhak Bendaya, du Lozérien Emeric Soulier ou du Montpelliérain Fabien Manzanarès qui ne sont pourtant pas les derniers venus !
Surprises…
Surprise N°1
En 7ème position arrive Abdellatif Neftah, qui avait terminé à la sixième place au France de cross à Paray le Monial, ou sont les français qui ont magistralement couru cet hiver en cross country ?
Je pensais les retrouver sur la piste, il n’en fût rien hormis Hassan Hirt (3ème à Paray) qui vient de signer un 13’25’’ sur 5000m…
Surprise N°2
Si je parcours le classement à la 59ème place arrive un kenyan, un autre allez vous me dire, il termine en 1h26’55 secondes, et la veille il était à Compiègne aux Championnats Nationaux ou il a gagné le 5000m dans un temps de 14’13’’82/100ème.
Surprise N°3
Enfin en 1981 je termine 40ème en 1h26’24’’ sur un parcours de 23km300, cette année avec le même temps je serai arrivé 58ème sur un parcours raccourci d’un kilomètre…
C’était une époque ou nous avions encore une forte représentation de jeunes dans les pelotons, à présent le succès des courses en France n’est pas du à l’élite, les étrangers ici à Mende comme ailleurs masque la réalité, le succès est du à la présence massive de vétérans, si je fais une comparaison avec mon temps de 1981, en ôtant quelques secondes pour la distance en moins, cette année j’aurai eu toutes les peines du monde à me classer dans le top10 vétérans, bravo messieurs.
Et oui c’est encore un contraste les pelotons sont de plus en plus imposants, mais ils sont composés de plus en plus de vétérans, comme quoi la course à pied ça conserve !
Surprise N°4
Et non ce n’est pas une surprise !
Jean Claude nous te donnons rendez-vous, ainsi qu’à toute ton équipe en juillet 2012, pour fêter comme il se doit la 40ème
Si la course n’a pas pris une ride, il n’en est pas de même pour nous, toutefois nous gardons ce plaisir de nous retrouver chaque année sur Marvejols-Mende ce qui contribue à notre jeunesse éternelle ! MDR comme on dit aujourd’hui !

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