Marathon de Boston, l’incompréhension, l’horreur…
Trois morts et une centaine de blessés. Alors que des milliers de personnes se trouvaient en centre-ville pour assister à ce qui devait être une fête, deux explosions se sont produites près de la ligne d'arrivée du marathon de Boston en Amérique, provoquant une vive émotion dans le rang des spectateurs et des participants.
Quels sont les motifs qui ont poussé à cet acte de barbarerie, pour l’instant nous n’en savons rien, mais il faut bien reconnaître que nous vivons dans un monde à la con ou on nous oppose constamment les uns aux autres…
Les européens, aux magrébins
Les asiatiques, aux américains
Les noirs, aux blancs
Les blancs, aux jaunes
Les musulmans, aux catholiques
Les catholiques, aux protestants
Les femmes, aux hommes
Les maigres, aux gros
Les ouvriers, aux patrons
Les citadins, aux ruraux
Les riches, aux pauvres
Les blondes, aux brunes
Les jeunes, aux vieux
Les intellectuels, aux manuels…..
Ceux qui étaient là à Boston, au mauvais endroit, n’avaient rien demandé à personnes, ils ont été victimes de la bêtise et de la barbarerie humaine, victimes de ceux qui se veulent être au dessus des autres au nom d’une idée, d’un dieu, d’une différence ou de toutes autres convictions qu’ils veulent imposer par la force en commettant l’irréparable.
Regardons plus prêt de nous en France, il n’y a qu’à voir la radicalisation du conflit sur le projet de loi sur le mariage pour tous, sans vouloir m’opposer à leurs convictions, il y a dans les rangs des manifestants des personnes qui cultivent la haine et le mépris des différences.
Pourquoi ce petit texte, devez-vous vous demander ? Et bien j’ai eu, comme beaucoup d’entre vous je l’imagine, une pensée pour ces 26000 participants qui partageaient le même plaisir de se retrouver ensemble sur la ligne de départ de ce marathon de Boston.
De mon point de vue de coureur occasionnel, ce qui est dur à accepter, c’est que notre petit monde de la course à pied soit aussi injustement touché.
Non pas qu’il soit un monde intouchable, un monde invulnérable… mais ce petit monde composé de pelotons me semble être un monde à part, un monde qui supprime toutes les différences évoquées ci-dessus.
Dans un peloton, de 100 coureurs ou de 40000 participants, en baskets et en short tout le monde est sur le même pied d’égalité et rares sont ceux qui regardent l’autre avec dédain.
Certes au final il y a un premier et un dernier, mais un manutentionnaire, qui a fait un bout de chemin avec un chirurgien, un juif qui accompagne un musulman, partagent les mêmes moments de joie, de souffrance, de partage, et la même sensation de plaisir une fois la ligne d’arrivée franchie.