Pourtant que la montagne est belle
Comment peut-on s'imaginer
En voyant un vol d'hirondelles
Que le mal aux jambes va arriver ?
Eh oui ! J’ai tenu à faire la Calade du Collet de Dèze, au grand plaisir du commentateur Claude RAZON qui, dans un premier temps bien que surpris, a re-saisi son micro pour annoncer avec un large sourire la présence de celui qui allait se faire mal, il ne s’était pas trompé.
Tout d’abord c’est vrai, la Calade était un rendez-vous du challenge des ACAsiens et nous nous étions donné rendez-vous nombreux d’Alès Cévennes Athlétisme en Lozère pour une épreuve dont la réputation n’est plus à faire en ce dimanche 17 juin.
Cette année nous étions 165 à prendre le départ d’une épreuve de 16 km.
Au départ je partais avec l’idée de faire 8 km de côte et 8 km de descente, mais en y regardant de plus prêt le faux plat sur le bitume m’a paru aussi dur que les pourcentages effectués sur les sentiers donc pour moi il y avait pratiquement 10 km de montée.
Non, Jean Louis (Terme) n’essaye pas une nouvelle fois de me persuader du contraire, mon mal de jambes atteste la longueur de cette ascension.
Heureusement à mes côtés j’avais Jean Marc PERTOLDI de Marvejols. Jean Marc en temps normal, je ne l’aurais pas vu, mais depuis le début de l’année il galère, avec un problème respiratoire qui l’oblige à ralentir dès que le souffle s’accélère, nous avons fait chemin ensemble en nous réconfortant mutuellement.
Le parcours, il faut bien le reconnaître est très agréable, bien sur il y a la côte, mais il y a surtout le calme et de superbes paysages. Fait non négligeable cette année le temps est couvert, menaçant, mais la pluie ne fera son apparition que tardivement une fois la remise des prix et le repas terminé. Enfin et heureusement pour ceux qui sont à l’arrière il y a des points de rafraîchissement en nombre suffisant.
Revenons un peu à la course devant Jean Marc et moi, il y avait un groupe d’athlètes qui nous narguaient, elles étaient 5 ou 6 féminines qui lançaient parfois au détour d’un virage « Nous on est pas fatiguées, nous on est pas fatiguées » nous avons réussi à les accrocher tant bien que mal dans la côte, mais une fois la descente arrivée les belles s’en sont allées.
Loin devant nous entendions, la douce voix de Josian (VIGNAL) qui, comme à son habitude, interpellait ses amis sur le parcours, à l’arrivée il avouera « aujourd’hui je n’avais qu’un objectif arriver devant Josy (NOUIS qui terminera première en féminine), Josy qui demandera une fois montée sur le podium de refuser l’inscription de Josian l’an prochain…
Si vous ne connaissez pas Josian, imaginez un coureur qui vous parle pendant 16 kilomètres, et qui lorsqu’il ne s’adresse pas à vous, s’adresse au coureur d’à côté ou pire encore (car là il lui faut élever le ton) à celui qui se trouve à 500 m à l’avant ou à l’arrière.
Encore plus loin devant Albert EZZEHAR de l’Eveil Mendois, s’assurait la victoire dans la longue descente technique, il devance son camarade Olivier SOLIGNAC qui a compris que son avance au niveau du col ne lui permettra pas d’éviter le retour du futur vainqueur.
Enfin et j’allais l’oublier, André VICENTE est venu s’assurer que j’étais toujours en course en venant à notre rencontre à deux kilomètres de l’arrivée, je l’en remercie.
Merci d’autant plus que la veille il avait déjà participé à l’épreuve de St jean de Valériscle comme d’autres coureurs qui non pas hésiter à doubler la mise, Jean Luc MERLIOT, Dannye VIEILLEDENT, Jean Paul BARET, Fernand JOUBERT, Béatrice MAURIN, Marie Françoise SUZZI et Jean Marc PERTOLDI en espérant n’avoir oublié personne.
Au final c’est autour d’une paella géante que nous nous sommes tous réunis, pendant que sur le podium Monsieur météo (Jean Marc CARCY) annonçait « Ne craignaient pas la pluie, elle arrivera après le repas », après le café il en fut ainsi.