La ville des Pennes-Mirabeau, à quelques kilomètres de Marseille accueillait samedi 3 juin les  championnats de France de marathon Ekiden, sur un circuit tourmenté, c'est le moins que l'on puisse dire, et par une journée ou le mistral s'était invité à la fête.

Mais avant de faire le bilan de cette journée, il paraît important de revenir  sur la terminologie Marathon Ekiden, qu'est ce que cette discipline ?

Le marathon tout le monde connaît, il se court sur la distance de 42 kilomètres et 195 mètres, mais associé à cette discipline mythique il y a le terme Ekiden qui pose problème et suscite des interrogations. Ekiden est un terme japonais qui signifie relais, donc par le terme Marathon Ekiden, il faut comprendre Marathon en relais.                                                           

Cette discipline l'Ekiden est à présent une course officielle de la Fédération Française d'Athlétisme qui se dispute sur la distance du marathon ou six concurrents d'une même équipe se relaient sur des distances bien définies, 5km pour le premier, puis 10km, 5km, 10km, 5km et enfin 7km195 pour le dernier relayeur. Depuis 1998 l'IAAF organise des championnats du monde de la spécialité.

Voilà le cadre est défini, maintenant revenons à ce National 2006, 2 ou 3 équipes chez les masculins étaient attendues pour assurer le spectacle. Et côté spectacle, il y en eu avec le duel annoncé entre le Club d'Athlétisme de la Légion étrangère et Alès Cévennes Athlétisme deux clubs venus ici aux Pennes-Mirabeau en Provence pour tenter de conquérir le titre de champion de France 2006, avec une lutte au coude à coude durant près de 20 km.

Le pot de terre contre le pot de fer, c'est ainsi que l'on peut définir la lutte à laquelle se livrent les Cévenols face à leurs adversaires. En effet dans cette équipe de la Légion, point de Français, ou plutôt tous Français depuis peu, venus du Kenya, du Maroc, ils sont dix sept « mercenaires » internationaux à porter les couleurs de leur club la Légion Etrangère.

Pourtant tout avait bien commencé pour Alès Cévennes Athlétisme qui présentait sa meilleure formation possible en opposition à l'armada de la légion, sur le premier relais Damien Rouquet devancé Jean Patrick Payet, qui est le directeur technique et l'entraîneur des militaires, d'une trentaine de seconde, Adil El Oualidi partait en 2^ème position il était au prise à James Theuri au passage du 15^ème kilomètre Adil franchissaient la zone de passage de témoin au coude à coude avec son adversaire, le 3^ème relayeur alésien Kévin Paulsen était en confrontation avec Ali Tachour, au 20^ème kilomètre kévin concédait une vingtaine de secondes avant de passer le relais à Augusto Gomez très attendu sur le 4^ème relais. A ce moment là tout était possible, mais d'entrée de course il était évident que nous n'avions pas en course un Augusto des grands jours, jamais dans le rythme l'alésien laissé s'envoler Simon Munyutu vers  la victoire et vers le titre. C'est avec un retard supérieur à 2 minutes qu'Hassan Lahssini partait en course, mais sans conviction, les carottes étaient cuites il le savait et toute l'équipe cévenole l'avait compris également, Hassan terminait son relais et lançait son copain Khalid Zoubaa pour la dernière portion du marathon à la conquête de la médaille non plus en or, mais en argent.     

Les Féminines 7^ème et les Vétérans à la 8^ème place.

L'équipe féminine de l'ACA qui a terminé à la 7^ème place des France 2006 était composée de Salima Ouddane, Julie Martin, Marion Barlaguet, Christine Bardelle, Christelle Vara et Fanette Vincens elle fait une place de mieux que l'équipe des vétérans amputée de Pascal Prono avec qui un podium aurait pu être envisageable ont pris part à la course en VH, Henri Capel, Farid Zouihig, Thierry Michel, Bruno Caboche, Edmond Imbert et Yannick Delcuze.

Dans la course Open Alès à la 2^ème place.

En parallèle à cette épreuve nationale se disputait une compétition ouverte, c'est ainsi que l'ACA a présentée une équipe Open. Sur les 27 équipes enregistrées les alésiens ont pris une belle 2^ème place avec une équipe new-look composée de Olivier Rafinesque, Gilbert Tolmos, Damien Liotard, Victorien Lafargue, Thierry Michel et Philippe Vara.

Triste organisation.

Samedi nous étions quelques alésiens à nous retrouver aux Pennes- Mirabeau pour le National de Marathon Ekiden.

A mes yeux, une épreuve Fédérale, qui décerne des titres nationaux doit être une vitrine pour les courses françaises.

Et bien ce fût tout le contraire, n'importe quelle petite épreuve française, parfois regardée d'un oeil malveillant  par la FFA, car adhérente à la Confédération de la Course à Pied n'a certainement pas à rougir en regardant l'organisation du National d'Ekiden 2006.

Pour une épreuve de cette envergure, nous nous attendions à voir une belle lutte entre des athlètes et la confrontation entre l'équipe de la Légion vainqueur et l'équipe d'Alès Cévennes Athlétisme 2^ème le fût assurément, mais nous ne nous attendions certainement pas à voir une lutte constante des coureurs pour se frayer un chemin au milieu de la circulation.

Si en ce jour de National en Provence il n'y a pas eu d'accident les organisateurs et la FFA doivent se retourner vers un Saint, et je ne sais lequel.

N'aurait il pas été plus sage de faire cette épreuve le dimanche matin ?

N'aurait il pas été logique de prévoir un service d'ordre adéquate ? Plutôt que de laisser les coureurs livrés à eux même face aux véhicules.

Personnellement j'ai joué le gendarme durant 2 heures à un carrefour ou la circulation arrivée dans les deux sens, avec en prime un chemin très usité qui débouchait en direct sur la course.

La largeur de la voie 4m tout au plus en temps normal, avec un couloir réservé à la course, délimité par quelques cônes posés sur la chaussée, d’une largeur 1m20 qui la réduisait d'autant...

Utilisateurs de la route démerdez-vous, coureurs faite votre boulot courez, et vive le national.