Son ambition modeste l’a tenue à l’écart des grands rassemblements tapageurs pour apporter à chaque compétiteur une satisfaction personnalisée et intime.
C’est certes avant tout une compétition sportive, mais qui allie l’effort, avec la découverte du petit patrimoine ancestral source de notre civilisation, et la convivialité d’un repas champêtre pris en commun en prise directe avec la nature à l’état pur.
La compétition
Rassemblant moins d’une centaine de coureurs, le pari a été fait de privilégier la compétition face à soi-même plutôt que par rapport aux autres. Il s’agit d’une course individuelle en ligne avec départs de minute en minute sur une distance de 3.6 km en quasi perpétuelle montée. Le départ (à partir de 10h30) a lieu à proximité de l’église à 220m d’altitude, et l’arrivée 330 m plus haut sur l’un des deux Jumeaux qui dominent la vallée du Rieutort. Le circuit emprunté suit une partie de route départementale fort peu utilisée, et pour moitié l’ancien chemin muletier menant au hameau du Pouget et une piste forestière menant au sommet pourvu d’ un relais hertzien. Pour donner une idée de la difficulté, le temps moyen réalisé sur ce parcours, correspond à la valeur du coureur sur un 5000 m. Les records sont détenus pour l’instant par Frank LELUT (senior) en 12’55 , et chez les féminines par Isabelle GUILLOT (V1) en 17’17 .
Pour des simples raisons de bonne organisation, les inscriptions ne sont pas prises à l’avance, mais au fur et à mesure de l’arrivée des coureurs à partir de 9h45. L’engagement modeste pour couvrir les frais d’assurance et de gestion est maintenu à 3euros. Les marcheurs ne sont pas oubliés, car ils peuvent participer à la compétition, mais le départ est donné groupé 5 minutes avant les coureurs. Ils reçoivent le cadeau souvenir comme tous les coureurs, mais ne sont pas chronométrés. Les repas en nombre limité sont à réserver lors de l’inscription au prix de 5 euros.
La découverte du patrimoine
C’est aussi l’une des récompenses à l’arrivée sur ce promontoire face au mont Aigoual et aux crêtes ondulantes des serres cévenols. Mais à part le panorama qui coupe autant le souffle que la montée elle-même, la découverte des vestiges de la chapelle St Cyprien nous amène à remonter le temps. Fondée au 15ième siècle sur l’un des pics jumeaux dénommé « lo Gleiso », l’ensemble se compose d’une chapelle dont le socle a été restauré et notamment le cintre de son chevet, par des bénévoles locaux, d’un abri sous roche remontant à la préhistoire et des vestiges du cimetière monacal.
Sur le pic oriental « le castellas » se trouve reconstitué l’enceinte d’une ancienne tour fortifiée qui commandait la vallée du Recodier. A mi-chemin une dépendance permettait aux moines de conserver au frais les maigres denrées, fruit de leur labeur, dont ils disposaient. |