Nous sommes loin des belles années ou le tour pédestre de Garons accueillait plus de 450 coureurs, cette année la barrière de 300 participants a tout juste était franchi, avec seulement 303 arrivants.

Et pourtant, de mémoire de coureurs, il n’avait jamais fait aussi beau et bon en cette période de l’année sur ce 10km classant.

Certes le matin il faisait plutôt frisqué aux abords de la salle polyvalente de Garons lieux stratégique de l’épreuve depuis maintenant une bonne dizaine d’année, mais très vite le soleil a réchauffé l’atmosphère permettant ainsi aux participants de courir dans des conditions idéales.

Idéales ? Et oui ! Car en ce dimanche 25 janvier 2009, alors que les coureurs s’interrogeaient sur la présence du mistral, ce dernier ne s’est pas montré, ni avant, ni pendant, ni après la course, du jamais vu ici !

Et pourtant la veille alors que le massif forestier des Landes avait subit les assauts d’une tempête dévastatrice, alors que les départements de l’Aude et des Pyrénées Orientales avaient souffert de cette fureur éolienne, Garons avait eu également une brusque montée du vent, rien de comparable avec les départements cruellement touchés par la tempête, mais  un vent suffisamment important pour laisser craindre des difficultés pour l’épreuve du lendemain.

Les prévisionnistes de Météo France avait annoncé un dimanche ensoleillé et sans vent, ils ne se sont pas trompés pour le plus grand plaisir de tous.

Alors pourquoi, le peloton s’est il encore amenuisé ? Nous sommes bien loin des 516 coureurs obtenus en 2005…

Est ce les conditions climatiques des derniers jours qui ont refroidi les ardeurs des participants ?

Est-ce la proximité des championnats du Languedoc de cross qui se dérouleront dimanche à Agde qui a été la cause de cette désaffection ?

Est-ce le manque de communication qui a fait défaut à la réussite de l’épreuve organisée par l’équipe de Yves Rodriguez ?

Chacun se fera son idée sur le sujet.

Ce qui est vrai, comme le disait Yves sur le podium, « qu’il y ait 300 coureurs ou 500 le travail est le même, la dotation est identique et les bénévoles sont toujours aussi nombreux » des bénévoles qui sont pour certains présents depuis l’origine de l’épreuve en 1988. 

Un point a néanmoins attiré l’attention de beaucoup, c’est la participation au niveau des courses enfants. Ici à Garons tous les enfants ont un dossard, mais à l’arrivée il n’y a pas de chrono, pas de classement et une ambiance extraordinaire…

Il est vrai que l’organisateur de l’épreuve et le prof de l’école, celui qui est écouté, celui qui est respecté. Chaque année il invite ses élèves à la course du village (ou de la ville pour ne pas vexer certains), et ils sont tous la accompagnés de leurs parents.

Un autre point a également attiré l’attention de tous, ces coureurs venus nombreux de l’ACR Arles avec comme simple tenue un tee-shirt blanc sur lequel on pouvait lire « On pense à toi Thierry ! » Thierry, c’est Thierry Nelly, un coureur d’une quarantaine d’année qui a quitté ses amis le 29 décembre.

Quand une épreuve est animée avec ses leaders c’est bien, quand elle emprunte d’une telle émotion c’est beau.