Anduze c'est avant tout une petite ville sympathique ou il fait bon vivre, rien qu'à l'évocation de son nom, les vacances sonnent à nos oreilles. Pendant la période estivale ses nombreux commerces attirent les touristes venus des quatre coins de l'Europe. Qui ne connaît pas Anduze, rendue célèbre par ses poteries qui ornent les jardins du Palais de Versailles, qui ne connaît pas la bambouseraie toute proche de Prafrance qui à elle seule attire une foule de curieux à la recherche d'un petit coin de fraîcheur, quel Cévenol n'a pas emprunté une fois le petit train des Cévennes qui joint Anduze à St Jean du Gard, quel gardois n'est pas venu flâner une fois dans les ruelles d'un autre âge d'une ville moderne tournée vers le tourisme.
C'est ça Anduze, une atmosphère détendue y règne, est chaque année les terrasses des bars se remplissent pour le week-end de Pentecôte car la ville est en fête et si les forains envahissent les lieux pour trois jours d'animation non-stop, les coureurs à pied eux arrivent en groupes serrés pour participer à l'une des plus importantes courses du département, les Foulées de Pentecôte.
Cette année nous en étions déjà à la quatorzième édition, avec un peloton record de 548 individus impatient d'en découdre sur un circuit pas piqué des vers et ensoleillé à souhait.
Impatient, mais contraint néanmoins à attendre le moment du départ car décalé en dernière minute d'un petit quart d'heure. A l'abri sous une voûte ombragée procurée par les énormes platanes du Plan de Brie, calmement ils attendaient tous, mais après quoi ?
La cause de se contre-temps, vous n'allez pas le croire. Les organisateurs depuis 13 ans ont réussi à contourner une bonne partie des problèmes qui surgissaient. Il y a quelques années le point noir était la circulation routière, hors ce problème a été résolu, alors pourquoi ce retard. Et bien un mouton, deux moutons, trois moutons, un troupeau de moutons en transhumance sur une partie du circuit, une complication de dernière minute pour Bernard VIERNE qui jusqu'à ce moment là paraissait calme et serein, en une fraction de seconde le stress le saisissait à nouveau pour ne le quitter que tard en fin de journée lors de la remise des prix.
Mais revenons non pas à nos moutons, mais plutôt à notre peloton, parmi les coureurs il était intéressant de noter que pratiquement tous les vainqueurs de la course depuis 1991 étaient là, le seul absent de marque était Bruno Girard le recordman de l'épreuve, cela nous promettait une course animée, et palpitante et elle le fût.
Au grand soulagement de tous, Monsieur le Maire libérait enfin le peloton sous les applaudissements d'un public nombreux, et dès les premiers hectomètres un trio se portait en tête pour animer la première partie de la course. Un trio composait de Gilles MANSE, Fabien MANZANARES et Bougema EL MARAHI. Jusqu'au 9ème kilomètre rien ne changeait, mais dans la partie finale de la sévère côte qui mène au château de TORNAC, Pascal CAMPET le vainqueur de la 1ère édition en 1991 allait revenir se mêler à la lutte. Dans la longue descente finale la course s'accélérait et Fabien le vétéran allait s'envoler pour une 3ème victoire à ANDUZE, une bonne préparation physique et mentale en vue du championnat de France des 10 km, épreuve dans laquelle il tentera de décrocher son premier titre national. Fabien devançait Gilles et Pascal au terme d'une course remarquable.
Dans la course féminine, si le retour d'Annie VITALBO laissait planer quelques doutes Josy NOUIS a tôt fait de les dissiper, et une nouvelle fois la Nîmoise a inscrit son nom au palmarès d'une course, une course qu'elle n'avait, jusqu'à présent, jamais gagnée.
Par la suite sur le podium, il y eut la remise des prix, ici à Anduze pas de coupes, pas de trophées, les lauréats au classement scratch et les vainqueurs par catégorie des cadets aux vétérans 5 reçoivent une poterie en souvenir de leur passage.
Et oui j'ai bien dit vétéran 5, Jean PELATAN du Stade St Jeannais a participé une nouvelle fois à la course de Pentecôte et cette année il a gagné 8 minutes sur son temps de 2003. En octobre il fêtera ses 85 printemps.
Après cette cérémonie de remise des prix, les organisateurs et les coureurs se sont retrouvés dans la salle Pélico pour l'apéritif et pour le lunch qui était offert à tous une façon originale et sympathique de conclure une journée bien agréable.
Une façon toute cévenole d'accueillir les coureurs.