Avec les Traces de Deaux, un pas de plus vers la convivialité…

Où quand les absents ont eu tord.

Après la pluie de l’an dernier, c’est un soleil généreux qui a accueilli les coureurs venus nombreux participer à la 7^ème édition des Traces de Deaux qui se déroulait le 23 avril.

Malgré deux autres épreuves qui avaient lieu en cet avant dernier dimanche du mois d’avril les Foulées Viganaises et la course des Capitelles à Blauzac, les organisateurs étaient confiants. Ils savaient que les coureurs avaient apprécié les précédentes éditions et ils savaient que le contenu de la journée avec un repas d’après course allait attirer du monde.

Et eux, les organisateurs de l’Association A Deaux Mi No, ne se sont pas trompés, les coureurs ont pris le chemin de Deaux sans trop d’hésitation, les uns pour retrouver cette ambiance conviviale qui fait le succès des traces, les autres pour venir découvrir le village, le tracé et l’organisation dont ont leur avait parlé.

Au total ce sont 300 participants qui sont venus imprimer leurs traces dans les traces des coureurs des années précédentes, avouez que pour un village qui compte un peu de moins de 500 âmes, c’est bien, même très bien. Monsieur le Maire semblait très satisfait de voir toute cette foule de bipède venue découvrir son petit coin de paradis, car il faut bien l’avouer Deaux possède quelques atouts qui ne laissent pas insensibles. Effectivement ce village aux habitations robustes, aux façades en pierres apparentes et au calme apaisant est un petit havre de paix situé à quelques kilomètres d’Alès. Alors pour une journée à la campagne ils sont venus 300, du Gard, de l’Hérault, de Provence et de l’Ardèche. Pour ce dernier département c’est un autocar parti tôt le matin qui a emmené trente coureurs de l’association Le Teil Court, une preuve supplémentaire que la réputation de la course a dépassé les frontières de notre seul département.  

Les enfants aussi en course.

Trois courses ont permis à un peu plus de soixante enfants de courir en toute sécurité dans le village. Les plus jeunes, âgés de 4 ans tout au plus, aux minimes ont débuté la journée en fanfare, ils se sont égayés dans les ruelles de Deaux, sur des distances comprises entre 800m et 2 kilomètres, avec la même volonté que leurs aînés, sous le regard admiratif de leurs parents.    

Au final une petite coupe pour tous, une remise des prix avec des récompenses pour les meilleurs, mais aussi un tirage au sort imposant. Il y avait tellement de lots que les 65 petits coureurs ont tous eu une récompense sur le podium.

235 coureurs un record.

La pluie de 2005, avait été appréciée par les coureurs, les responsables de l’organisation eux avaient modérément apprécié sa présence.

Cette année le soleil les a tous mis d’accord, et au départ c’est un peloton de 235 individus qui s’est élancé de la place de la mairie pour une ballade dans la garrigue longue de 7 km400 pour les uns ou 15 km 200 pour les plus endurcis.

Dès les premiers hectomètres de course, un duo allait prendre la tête de la distance la plus longue. Stéphane Ruiz, d’Alès Cévennes Athlétisme et Bougema El Marahi, du Club d’Athlétisme Spiripontain allaient ainsi poursuivre leur bonhomme de chemin, en traversant les petits chemins au senteur du printemps, et en effaçant les nombreuses petites côtes,  l’un à côté de l’autre.

Sur l’autre course le 7 km Clément Guttierez également de l’ACA allait signer sont retour à la compétition. Clément en junior avait porté le Maillot de l’équipe de France pour le championnat du Monde de course de montagne et depuis ce temps des problèmes musculaires l’on tenu éloigné des stades et des courses. Mais hier à Deaux, Clément s’est refait une santé morale en remportant sa première sortie, il y a des victoires qui sont plus importantes que d’autres.

Pendant que le jeune alésien franchissait la ligne d’arrivée, l’accumulation des difficultés du tracé allait avoir raison du coureur de Pont Esprit, qui sur le 15 km allait lâcher prise peu après le douzième kilomètres laissant ainsi s’échapper Stéphane pour une nouvelle victoire.  

Côté féminin, c’est une athlète du Teil qui allait remporter la course, Marie Lorraine Gaude. En tête du début à la fin l’athlète de l’Ardèche n’a laissé à aucun moment d’espoir à ses deux poursuivantes de l’EVA Vauvert Marie Perez et Nathalie Raux.

Trois associations représentés par un peu plus de 100 coureurs.

C’est devenue une habitude lorsqu’une épreuve est choisie par la commission des courses hors stade de l’ACA, ses athlètes y viennent en nombre. Ici à Deaux, au côté de Brigitte Maurin la Grande Prêtresse, (elle n’a pas aimé que je la bombarde « directrice de l’événement », alors sans le lui dire j’ai trouvé un autre qualificatif), il y a Jean Paul Diet qui est également le président de la commission du club alésien, de ce fait il n’y a rien eu d’étonnant à voir débarquer quelques 50 coureurs d’Alès Cévennes Athlétisme qui ont placé comme critère N°1 pour les épreuves faisant parties du challenge des ACAsiens la convivialité.

Le même critère a été retenu par les deux autres associations qui ont choisi les traces de Deaux pour y effectuer leur déplacement mensuel, le Teil Court avec une trentaine de participants auxquels il convenait d’ajouter une quinzaine d’accompagnateurs et le club de l’EVA Vauvert toujours soucieux de trouver des épreuves agréables pour ses ressortissants.

Le champagne coule à flots.

Ici pas de coupes pour les meilleurs, ni même une coupe de champagne, à Deaux ce sont des bouteilles qui ont été abondamment distribuées. Des bouteilles de champagne arrivant directement d’un petit producteur champenois qui a apposé une étiquette personnalisée pour une cuvée spéciale « trace de Deaux » appréciée.

Remise de prix, tirage au sort, tout y était, et en attendant la fin de cette longue cérémonie les coureurs patients se sont laissés aller à découvrir la saveur de la marquisette locale, un apéritif qui a fait un tabac. Pour preuve il n’est qu’à voir le fond de la marmite, vidée de sa substance, nettoyée jusqu’à la moindre goutte, quatre vingt litres y sont passés par les quelques 400 personnes encore présentes à 13 heures.

Un couscous comme plat de consistance. 

Zahia, Louisa et Mama ont travaillé toute la nuit pour préparer un superbe couscous qui a été servi à 250 gourmands. Un gros travail de préparation pour un excellent résultat ceux qui ont été patient ont eu raison. Pendant que le repas se terminait à l’extérieur Christian le responsable du car podium l’Extrême en a profité pour mettre quelques morceaux choisis, afin de permettre à certains de se défouler en accomplissant quelques pas de danse. Il était plus de 16 heures et il y avait encore beaucoup de monde à Deaux, des coureurs, des organisateurs, de simples spectateurs et tous se sont promis d’être à nouveau présent pour la 8^ème en 2007. 

Le mot de la fin.

Bougema El Marahi a eu les mots qui peuvent conclure ce compte rendu. Sur le podium, il s’est adressé aux organisateurs, aux bénévoles, aux sponsors en leurs disant à tous, merci.

Il a souligné qu’il était, comme tant d’autres, un « consommateur » c’est à dire présent sur une course pour, avant tout, se faire plaisir. Et ce plaisir il le doit à toutes celles et à tous ceux qui le dimanche organisent des manifestations comme celle que nous venons de vivre aujourd’hui, avec comme seul récompense la satisfaction des participants.