Je ne vous dirais pas qu’à la marche le parcours de 22km400 est facile, non certainement pas ! J’y ai rencontré les mêmes douleurs que lorsque j’effectue le parcours en courant (courir c’est certainement un grand mot). Les côtes de Goudard et de Chabrit m’ont paru aussi dures et aussi interminables.

Mais ce départ matinal (7h30), nous a permis (pas tous j’y reviendrai plus tard) de découvrir les foulées longues et aériennes des leaders, dont certains nous ont remercié de la main ou de la voix lorsque nous applaudissions à leur passage.

Ce départ nous a permis de voir des mines réjouies de coureurs locaux ravis de nous retrouver sur ce chemin de pénitence. Voir des copains sur la route, leur envoyer un petit bonjour amical cela a du leur donner temporairement un peu plus de tonus.

Et puis cela nous a permis de soulager ceux qui étaient dans la détresse. Partis le matin avec des rêves chronométriques plein la tête, ils se sont retrouvés cloués aux difficultés pourtant connues des pentes Lozériennes. Leur déception pouvait se lire sans peine sur des visages expressifs qui annonçaient un final éprouvant, tant physiquement que moralement.  

Loin devant les premiers avançaient à grandes foulées vers la place du Foirail, des foulées tellement amples qu’elles ont permis au Kenyan Luka Kanda vainqueur de l’épreuve au sprint de s’adjuger le record du parcours en 1h10'54 devant son camarade Ondara Mac Donard.

A la 35^ème place pointe la première féminine dans un temps canon tout proche du record, la Kenyane Mary Keitany s’impose en 1h22’13.

Le premier régional est le surprenant Rachid Boulahdid qui arrive en 18^ème place, de mémoire si cela n’a pas changé il doit être à l’ACP Agde dans un temps de 1h19’34’’.

Philippe Remond du Dijon UC termine 26^ème et deuxième Vétéran 1 en 1h20’50’’. Il devance Geoffroy Sarran du Montpellier UC 27^ème en 1h20’53.

Quelques secondes plus tard et pour une très belle 29^ème place Sébastien Bugeaud d’Alès Cévennes Athlétisme arrive sur le foirail en 1h21’28’’, devant Mohamed Lantri de l’ASPTT Valence 30^ème en 1h21’32 (3^ème vétéran 1) et Abdelhac Bendaya du Club d’Athlétisme des Sapeurs Pompiers du Gard 34^ème en 1h21’32’’.

Donc pour ma 34^ème participation à MM, j’ai décidé en 2009 de participer en marchant, l’organisation a été parfaite comme à l'habitude, les marcheurs ont été accueillis avec la même considération que les coureurs, c'est très bien.

Mais voilà, tout ne peut pas être parfait, il faut faire avec l’être humain, et ses égarements.

Dès le départ de la marche à 7h30, certains se sont vus pousser des ailes et sont partis en courant, ces personnes n'ont rien compris à la philosophie de cette épreuve. Ils se sont payés quelques minutes de gloire en franchissant la ligne d'arrivée en même temps que les premiers coureurs... a tel point que certains amis spectateurs, ne savaient plus qui était qui... coureurs ou marcheurs !!!

Ces participants auraient franchi la ligne d'arrivée aux alentours des 2h30 s'ils, étaient partis à 9h00, ce qui est loin d'être ridicule quand ont connait les difficultés du parcours, leurs places étaient bien évidemment au milieu du peloton des coureurs.

Avec un petit groupe, composé d’Hélène mon épouse, des Nîmois Monique Armand, Paule Fabre, José reina  et Jacky Malassagne, nous avons effectué le circuit dans sa totalité en marchant dans un temps avoisinant les 4h. Devant nous, et rapidement, des participants ont galopé gaillardement vers la ligne d'arrivée, pourquoi ??? pour prouver quoi ???

400 « randonneurs », c’est bien pour Marvejols Mende, mais comme je l’ai signalé à Jean Claude Moulin, attention de ne pas être dépassé par le succès de cette épreuve…

400 « randonneurs » c'est le maximum qui puisse être autorisé sans que cela ne nuise à la Course de Légende.

En effet dans ce "troupeau" de brebis non égarés, il était facile de voir que pour beaucoup des participants à la marche, les coureurs qui arrivaient de l'arrière n'étaient par leurs soucis.

Certains n'ont même pas tourné la tête au passage des coureurs, alors pensez donc s'ils ont eu l'idée de s'écarter ou de simplement faire attention.

Ceci dit notre petit groupe s'est régalé au passage des petits hommes noirs, et au passage des copains à qui nous apportions un soutien dans les moments difficiles.
Un petit groupe satisfait d’avoir était une nouvelle fois de la fête, en se promettant d’être à nouveau pour la 38^ème édition, en courant ou en marchant…

Ceci n’est bien sur que mon avis…