Rochefort du Gard

Rochefort tire son nom du latin - Roca Fortis- Le roc fortifié, il ne reste plus grand chose de cette forteresse, où les paysans d'alentour allaient se réfugier au moyen âge lorsque la région était dévastée par des bandes armées.

Parmi les monuments qui ont vaincu le temps, il demeure le Castelas, cette chapelle romane du Xe siècle entièrement restaurée qui domine le village.

Les vignerons de Rochefort ont très vite compris que cette église paroissiale, était porteuse d’une identité reconnaissable de tous, c’est ainsi que la cave vinicole est devenue la cave du Castelas et que sur les bouteilles issues des foudres de Rochefort apparaît fièrement ce monument consacré à St Barduphe. 

La Ronde du Castelas : cuvée exceptionnelle 2004

Bernard REDON, peut avoir le sourire, La Ronde du Catelas qu’il a mis sur pied il y a à peine 4 ans et bien devenue la première épreuve du département Gardois. Pour preuves ce sont près de 1300 coureurs venus de toute la France et des pays européens tout proches qui se sont massés le matin à 10 heures aux abords de la Cave Vinicole du Castelas pour une Ballade en Pays Rhodanien de 10 km arrosée en certains endroits stratégiques par un Côte du Rhône primeur rafraîchissant et redynamisant.

Des points de ravitaillement relais distribuant eau, boisson, mais également sandwich et grillades aux concurrents à leur passage dans une ambiance folklorique, il est vrai que l’organisation n’avait pas lésiné sur les moyens en employant sur le terrain quelques 23 groupes musicaux, rien que ça.

La Ronde du Castelas 2004 a pulvérisé toutes les espérances du Challenge de la convivialité, des terroirs et des grands crus, et cette épreuve n’a rien à envier à celles qui ont choisies la même ligne directrice de l’effort fourni dans un cadre accueillant et festif.

Parmi ces courses hors norme,  les noms évocateurs du Semi – marathon de Nuits Saint-Georges, de La Champenoise à Damery, du Marathon du Cognac à Jarnac, et de La Ronde Cérétane à Céret sonnent comme une louange aux atouts des régions concernées.

Un tel succès est du à un savant mélange alchimiste des atouts du Gard Rhodanien, des saveurs gustatives de la Lozère et du savoir accueillir de toute une équipe de bénévoles, toute dévouée à la réussite de cette épreuve hors norme.

Ici pas besoin de se poser de question, le vainqueur ne vient pas pour la prime d’arrivée, il vient pour entrer en communion avec l’ambiance du lieu, et même si le record a été battu chez les féminines cela parait presque anecdotique.

Au côté des purs, ceux qui demeurent, branchés à leur chrono, il y avait la grande masse venue déguisée avec des tenues rivalisant d’originalité.

C’est ainsi qu’au travers des ruelles de Rochefort, au milieu des vignobles Rochefortais, ou au pied de l’incontournable Castellas, se sont succédés des coureurs affûtés, suivis d’un clown jovial, puis de Dino et Charley le couple vedette de la télévision. Bécassine était aussi venue, une Bécassine qui portait la barbe à merveille, il y eu aussi dans l’effort ce couple de jeunes mariés, puis les Vamps et aussi, vignoble oblige, le sommelier de service qui tout au long du tracé proposait son breuvage à qui voulait bien le goûter et tant d’autres qui ont assuré le spectacle d’une journée comme ont en redemande.

Une journée dis ai-je, un week-end devrais je plutôt dire.

Car la fête avait bel et bien commencé la veille avec ce somptueux repas ou l’Aligot associé au Côte du Rhône Primeur de Rochefort représentés dignement les saveurs de la table au côté des charcuteries Lozériennes. Ils furent plus de milles courageux à affronter la nuit et l’ambiance, et parmi ces fêtards d’un soir des coureurs, et oui honte sur eux… Des coureurs qui ont découvert que les nuits ici à Rochefort pouvaient être diablement courtes.     

Comme en France tout ce termine autour d’une table « c’est Obélix qui le dit », certains des fêtards de la veille ont rechaussé leurs bottes de sept lieues pour affronter la dernière ligne droite qui devaient les mener devant une assiette dominée par le Pavé de l’Aubrac servi avec l’Aligot, le tout poussé bien sûr par la boisson du cru, consommée comme de bien entendu avec modération.